Objectif 82

Les débuts de la création des mouvements défendant la participation des personnes d'origine étrangère remontent aux actions menées par diverses associations et syndicats durant les années septante. "Objectif82" réunissait un collectif de militants, composé de personnalités connues, de militants pour les droits de l'homme, de syndicalistes et de représentants du monde associatif qui ont multiplié les actions, tant auprès des partis politiques qu'au niveau de l'opinion publique, dans l'espoir d'obtenir, en vain, la participation politique des immigrés en 1982.

En effet, à l'époque, tant en France qu'en Belgique, ni l'opinion publique, ni les partis politiques n'étaient vraiment prêts à accepter cette revendication. C'est pourquoi divers mouvements, dont le nôtre, ont opté pour l'encouragement à la prise de nationalité en vue de rapprocher les citoyens d'origine étrangère de la gestion des affaires publiques de la Cité.

Belgique Plus

Ainsi, fin des années quatre-vingt, à l'instar de "France Plus", fut créé en Belgique un mouvement appelé à l'époque "Belgique Plus", dont le but était justement de sensibiliser d'une part les partis politiques belges à la nécessité de faire participer les citoyens d'origine étrangère ; et d'autre part, de sensibiliser ceux-ci à l'intérêt de participer activement à la gestion de la Cité.
Les premières actions de "Belgique Plus" ont suscité des interrogations chez bon nombre d'observateurs politiques, dont Xavier Mabille, président du CRISP à l'époque. Ce dernier nous a fait savoir, à juste titre d'ailleurs, que notre mouvement serait le dernier représentant de l'unionisme belge, dans une Belgique communautarisée, régionalisée et sectorisée en conséquence.

Démocratie Plus

C'est à lui que reviendra l'idée de changer l'appellation de l'association, qui se dénommera Démocratie Plus dès le début des années nonante. Une minorité de militants refusa cette mutation, fit scission et, par la suite continua un projet unioniste, disparu quelques temps après.

Démocratie Plus s'intègre dès 1990 dans l'espace "Communauté française", mais demeure ouverte aux autres communautés nationales. En 1992, une tentative de fédérer ses différentes sections présentes en Wallonie (Liège et Charleroi) s'est soldée par un échec. Depuis lors, l'asbl mère située à Bruxelles (Saint-Josse-Ten-Noode) continue à fonctionner sur l'ensemble du territoire régional bruxellois.

Depuis janvier 2000 - et la régularisation, qui en fait une date charnière - Démocratie Plus assure très régulièrement la gestion et le suivi des dossiers de naturalisation sur base de l’article 9.3, voire de toutes autres problématiques et démarches concernant plus particulièrement les réfugiés. A l’attention des candidats demandeurs de naturalisation et régularisation, une brochure - en version papier et sur site - a été conçue afin de présenter succinctement les modes de procédure, attribution, recours, etc.

Nonobstant l’objet principal de l’association, celle-ci s’investit également - de manière indépendante ou en partenariat - dans la lutte menée contre l’extrême droite et tout parti populiste, xénophobe, liberticide. Dans cette perspective, l’association participe aux grandes manifestations et prend position avec opiniâtreté depuis plusieurs années.

Toute problématique touchant de près ou de loin à la démocratie, à tous les échelons de pouvoir, concerne donc Démocratie Plus, qui fait partie des plates-formes, des forums destinés à sensibiliser les pouvoirs politiques et la population à la pauvreté.

Depuis quelques années, l’association voit certains de ses projets bien accueillis et régulièrement reconduits. Notamment ceux concernant l’OSP (orientation scolaire et professionnelle), comprenant de mini-séminaires adressés aux élèves de certaines écoles de Saint-Josse.

Enfin, pour preuve de son dynamisme, l’association a élargit son champ d’action social en créant un secteur spécifiquement attaché à tout ce qui à trait au secteur du logement.