Citoyenneté et cohabitation

Il s'agit de résorber les clivages psychologiques et de susciter la compréhension mutuelle entre les différentes catégories de bruxellois, de faciliter la compréhension du concept de "destin commun" qui doit nécessairement lier l'ensemble des citoyens, dans leur diversité (individus, communautés, groupes, minorités, classes sociales,...) dans le contexte démocratique qui est le nôtre (Etat de droit).

Concrètement, nous proposons, en fonction de nos moyens humains et matériels, de développer un projet d'initiation à la citoyenneté à l'intention de deux publics d'origines socio-économiques et culturelles différentes.

Il s'agit des personnes fréquentant les centres de jeunes situés dans les quartiers populaires de notre région. On peut estimer à plusieurs centaines le nombre de jeunes de plus de 16 ans fréquentant ces lieux. La majorité est composée de jeunes issus de l'immigration maghrébine, turque et africaine. Démocratie Plus a organisé depuis plus de huit ans de nombreuses rencontres avec ce type de public.

Aujourd'hui, nous proposons d'élaborer un module de sensibilisation à la citoyenneté s'adressant à un ou à plusieurs groupes au sein de ces centres, sans pour autant abandonner nos interventions ponctuelles.

Parallèlement à ce travail avec les jeunes, nous proposons de fidéliser un public d'adultes, y compris ceux vivant dans des quartiers dits "non populaires" situés dans des communes telles Uccle, Woluwé Saint-Pierre, Woluwé Saint-Lambert, Auderghem, … Le but recherché est d'abord de les convaincre de la nécessité d'un échange constructif sur les problèmes générés par notre contexte urbain éclaté et par le caractère multiculturel que revêt la Région de Bruxelles-Capitale.

Il est évident que les populations dites "aisées" ou "privilégiées" ne sont pas nécessairement xénophobes. Elles peuvent être conservatrices, éloignées géographiquement des lieux d'exclusion, mais certainement préoccupées par les problèmes de la ville (chômage, exclusion, immigration, ghettos, délinquance, inégalité des chances,...).

Au sein de ce public, il faut arriver à créer des multiplicateurs sociaux, des relais capables de décloisonner les discours traditionnels, et d'encourager à la solidarité entre les différentes catégories de populations au-delà des distances sociales.